- Baptiste Gouret | Crée le 12.05.2025 à 15h08 | Mis à jour le 12.05.2025 à 15h08ImprimerL’association Bwärä Tortues Marines a constaté la disparition d’environ 500 œufs lors du bilan de la saison de reproduction, sur la plage de la Roche Percée. Photo Marine AttardEn réalisant le bilan de la saison de reproduction, l’association Bwärä Tortues Marines a constaté que de nombreux œufs, issus d’une vingtaine de nids, avaient disparu de la plage de la Roche Percée, à Bourail. Les faits auraient été menés de façon régulière entre novembre et janvier. Une plainte a été déposée.
Le bilan 2025 de la saison de reproduction des tortues marines, à la Roche Percée, restera comme un des pires jamais réalisés. L’association Bwärä Tortues Marines, chargée de surveiller et préserver ce site de ponte unique en Nouvelle-Calédonie, a constaté que plus de 500 œufs de tortues, issus d’une vingtaine de nids, avaient disparu. Les scientifiques et bénévoles s’en sont aperçus lors de l’excavation des nids, menée chaque année après l’émergence des bébés tortues. "L’origine criminelle ne fait aucun doute car le nombre exact d’œufs dans chaque nid est relevé par l’équipe de Bwärä au moment de la ponte", indique l’association dans un communiqué commun avec WWF. Ces actes auraient été menés à plusieurs reprises au cours de la saison, vraisemblablement entre le mois de novembre 2024 et janvier 2025.
"Retour en arrière inquiétant"
Les auteurs des faits ont pris soin, dans la plupart des cas, de prélever une partie des œufs dans chaque nid, afin de ne pas éveiller les soupçons, et de reboucher soigneusement les nids braconnés. Selon les deux associations, les braconniers se seraient servis, pour repérer les nids, de nouvelles structures installées sur la plage de la Roche Percée l’an dernier. Des nurseries dont l’objectif était de protéger les œufs du réchauffement climatique. "Nous constatons avec colère et incompréhension que cette initiative, qui avait vocation à renforcer la résilience de la population de tortues, a été probablement exploitée par les braconniers pour faciliter leurs exactions."
Ces faits de braconnage sont une première depuis 15 ans, rappellent les deux associations. "Les évènements de cette année constituent donc un retour en arrière inquiétant et inacceptable tant les tortues grosses têtes du pays demeurent en danger extrême de disparition." Selon les scientifiques, cette espèce de tortues aurait perdu environ 80 % de sa population depuis les années 1970. Le braconnage, considéré comme un délit au titre du code de l’environnement de la province Sud, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 8,9 millions de francs d’amende. Les deux associations ont déposé plainte.
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