fbpx
    Sud
  • Baptiste Gouret | Crée le 30.05.2025 à 17h17 | Mis à jour le 02.06.2025 à 13h52
    Imprimer
    Les représentants du personnel ont organisé un mouvement d’humeur, ce vendredi 30 mai, devant l’usine de Prony Resources. Photo DR
    Alors que la procédure de rachat s’éternise et que Béatrice Pierre, la PDG, devrait quitter ses fonctions prochainement, les représentants du personnel de l’usine du Sud alertent d’une situation qu’ils jugent "instable" et de problématique de ressources humaines persistantes. Ils ont organisé un mouvement d’humeur, ce vendredi 30 mai, à l’entrée du site industriel.

    La colère monte, chez une partie des salariés de Prony Resources. Cinq mois après avoir remis à la direction un premier cahier de revendications, ils n’en finissent plus de dénoncer une situation "instable" voire "catastrophique" pour le site industriel de Goro. Un premier débrayage avait eu lieu le 17 avril, suivi d’un mouvement de grève le 6 mai. Cette fois, les représentants du personnel ont organisé à l’entrée de l’usine un mouvement d’humeur, ce vendredi 30 mai, afin de "marquer le coup pour le départ de notre PDG", expose Ornella Meneoume, déléguée syndicale SGTINC-CGC.

    Nouveau prêt de l’État ?

    Nommée à la tête de l’usine en mars 2022, la canado-haïtienne Béatrice Pierre devrait quitter ses fonctions prochainement – une information que la direction de Prony Resources n’a pas souhaité confirmer. "Elle part en plein processus de reprise, à un moment très instable où rien n’a encore été signé et on apprend que de nouvelles conditions ont été posées par les candidats au rachat", regrette la syndicaliste.


    Les salariés mécontents dénoncent notamment le "départ précipité" de la PDG de l’usine, Béatrice Pierre, qui devrait quitter ses fonctions prochainement. Photo DR

    L’usine hydrométallurgique est en effet en quête d’un repreneur depuis début 2024 et l’annonce du départ du groupe suisse Trafigura, qui détenait 19 % du capital. Grâce à un prêt de 16 milliards de francs accordé par l’État, Prony Resources disposait d’un peu plus d’un an pour trouver un nouvel investisseur. Un groupe sud-africain, Sibanye-Stillwater, s’était d’abord montré intéressé, mais c’est désormais un consortium originaire de Qatar et de Chypre qui serait engagé dans les discussions. "Il y a un vrai manque de transparence, on demande depuis le début de pouvoir les rencontrer, on peut être force de proposition et faire le lien avec les employés", estime Ornella Meneoume.

    Une nouvelle échéance serait, selon elle, fixée à juin pour le rachat. Mais la question du financement de l’usine, qui arrive au bout du prêt de l’État, va rapidement se poser. "On entend dire que l’État pourrait octroyer un nouveau prêt", indique la syndicaliste.

    Perte de compétences

    Le départ de Béatrice Pierre inquiète d’autant plus les représentants du personnel que celui qui sera chargé de l’intérim "est un directeur très décrié déjà en charge du plan de restructuration de l’usine", affirme la déléguée syndicale. Depuis plusieurs mois, une partie des salariés dénonce une absence de stratégie de ressources humaines, notamment en faveur des "enfants du pays". "On a perdu beaucoup de salariés et donc de compétences depuis les émeutes, nous voulons un plan de formation" ainsi qu’un meilleur "respect de l’emploi local". En parallèle de la mobilisation organisée à l’entrée de l’usine, des sous-traitants ont également exprimé leur mécontentement sur la route menant à la mine de Goro, se disant "en difficulté". "Ça traduit un malaise profond", juge Ornella Meneoume.

    Contactée, la direction de Prony Resources n’a pas voulu s’exprimer.

    MERCI DE VOUS IDENTIFIER
    X

    Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.

    J'AI DÉJA UN COMPTE
    Saisissez votre nom d'utilisateur pour LNC.nc | Les Nouvelles Calédoniennes
    Saisissez le mot de passe correspondant à votre nom d'utilisateur.
    JE N'AI PAS DE COMPTE

    Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
    Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement.
  • DANS LA MÊME RUBRIQUE
  • VOS RÉACTIONS