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    France
  • Julien Mazzoni | Crée le 15.07.2025 à 14h22 | Mis à jour le 15.07.2025 à 14h22
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    Manuel Valls, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, ont notamment réagi à la signature de l’accord de Bougival. Montage photo LNC
    La signature d’un accord samedi 12 juillet n’a pas manqué de faire réagir la classe politique nationale, pour qui la Calédonie représente souvent un enjeu, parfois un écueil, mais pour laquelle tous ont un avis. Florilège.

    La Nouvelle-Calédonie s’invite régulièrement dans le débat national. Après la crise consécutive aux violences du 13-mai, l’accord signé samedi à Bougival par les délégations d’élus calédoniens n’échappe pas à cette règle.

    Manuel Valls : "Le choix du courage et de la responsabilité"

    Le premier à réagir a été bien entendu le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, un des principaux acteurs des négociations, malgré l’échec de sa proposition présentée en mai dernier à Deva. Le ministre, qui a arbitré les débats, a salué samedi un "engagement majeur, fruit d’un long travail de négociations au cours duquel les partenaires calédoniens ont fait le choix du courage et de la responsabilité".

    Emmanuel Macron : "Vous avez inventé un chemin !"

    Lors de son allocution en clôture du sommet sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, le président Macron a salué "un modèle de responsabilité" :

    " Sur le cadre institutionnel, vous avez inventé un chemin ! Vous avez permis de donner un cadre d’avenir institutionnel pérenne et évolutif, qui évite à nouveau la fracture" a-t-il déclaré devant les élus calédoniens et les acteurs institutionnels.

    Pour le chef de l’État, cet accord marque une nouvelle étape. "Nous sommes à l’aboutissement d’un processus entamé il y a presque quarante ans lors des accords de Matignon et de Nouméa. Le chemin que vous avez réussi à construire collectivement est inédit et il force le respect. Après deux accords et trois référendums, la Nouvelle-Calédonie, par ce que vous avez signé ce matin, ouvre une nouvelle page de son avenir dans un lien serein avec la France."

    François Bayrou : "Un accord à hauteur d’histoire"

    Le Premier ministre jouait gros avec ce "pari de la confiance" mené par son ministre des Outre-mer et son conseiller spécial, Éric Thiers. Il a donc logiquement exprimé sa "fierté d’un accord à hauteur d’histoire : une organisation unique d’un État de Nouvelle-Calédonie au sein de l’ensemble national, inscrit dans la Constitution de la République française. Honneur aux courageux négociateurs, merci à M. Valls. C’était possible !", s’est enthousiasmé le locataire de Matignon.

    Marine Le Pen : "Un exercice d’équilibrisme juridique et politique périlleux"

    La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, qui a suivi de près le dossier calédonien et s’est même rendue sur le Caillou fin mai 2025 pour émettre ses propositions sur l’avenir du pays, la signature de Bougival "marque surtout la peur du vide et du retour aux violences de l’année passée". La cheffe de file du parti d’extrême droite souligne dans un communiqué l’ambiguïté du texte, "comme l’était en son temps l’accord de Nouméa" et qu’elle qualifie de "travail de pure ingénierie institutionnelle, pas de nature à apporter des solutions concrètes aux angoisses matérielles du quotidien de la population".

    Elle se réjouit cependant de l’ouverture du corps électoral, mais considère la création d’un État calédonien et d’une nationalité calédonienne au sein de la République française comme "un exercice d’équilibrisme juridique et politique difficilement compréhensible et donc périlleux, tant en Calédonie même que pour l’effet de contagion qu’il est susceptible de provoquer dans l’ensemble des outremers".

    Jean-Luc Mélenchon : "Un document à étudier de manière approfondie"

    Le patron de la France insoumise fait preuve, quant à lui, d’un enthousiasme clairement plus mesuré. Il estime que "les insoumis devront procéder à une étude approfondie du document ainsi que des réactions des parties prenantes. Mais il sera essentiel d’analyser les conséquences sur le statut constitutionnel de la France et de ses principes profondément bouleversés par ces dispositions."

    Gérald Darmanin : "Une grande nouvelle"

    Actuel ministre de la Justice, Gérald Darmanin (LR), qui était en charge du dossier calédonien en mai 2024, alors qu’il était ministre de l’Intérieur, qualifie l’accord d’historique pour la Nouvelle-Calédonie dans la France, "avec des compétences élargies, un corps électoral dégelé et une possible reconnaissance internationale. C’est une grande nouvelle". Gérald Darmanin a également salué les "acteurs calédoniens courageux qui ont su, enfin, se parler".

    Parti socialiste : "Le courage et l’esprit de responsabilité"

    Dans un communiqué en date du dimanche 13 juillet, le Parti socialiste se réjouit de la signature d’un accord qui "marque un engagement partagé sur un nouveau statut du territoire inscrit dans la Constitution de la République française".

    Le Parti présidé par Olivier Faure "salue le courage et l’esprit de responsabilité des signataires, qui, au terme d’un dernier round intense de négociations de neuf jours, sont parvenus à un accord prolongeant l’esprit des accords historiques de Matignon de 1988 et de Nouméa de 1998 qui avaient initié un processus inédit et innovant de décolonisation et d’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie."

    S’il pointe la "gestion politique désastreuse des questions institutionnelles calédoniennes par le gouvernement français" qui ont selon lui mené aux violences de mai 2024, la PS estime que cet accord "a été rendu possible par un retour de l’État à son rôle de médiateur impartial".

    Bruno Retailleau : "Les trois référendums sont respectés"

    Le ministre de l’Intérieur et patron du parti Les Républicains (LR), Bruno Retailleau, voit dans la signature de cet accord des "victoires". "La Nouvelle-Calédonie restera dans la France. Les trois référendums sont respectés. Le corps électoral sera dégelé. Les institutions retrouveront une gouvernance efficace. Et la perspective d’un nouveau référendum d’autodétermination est enfin écartée", a-t-il énuméré dans un communiqué au nom de son parti.

    Gabriel Attal : "Un chemin d’espoir et de concorde"

    Le président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale et secrétaire général du parti Renaissance a salué le "travail colossal mené par toutes les parties" en mettant notamment en avant l’engagement "décisif et la détermination irréprochable" de Manuel Valls. Selon l’ancien Premier ministre, "un chemin d’espoir et de concorde s’écrit pour la Nouvelle-Calédonie". "Un chemin de prospérité et de stabilité pour la jeunesse calédonienne. Un destin commun, que nous allons continuer à construire."

    François Hollande : "Une démarche de solidarité et de vie en commun"

    L’ancien président de la République, aujourd’hui député de la Corrèze, estime que l’accord "ouvre une perspective d’avenir pour le territoire". "Avec la création d’un État adossé à la République et la double nationalité, il s’inscrit dans la lignée des accords de Matignon et de Nouméa en consacrant une démarche de solidarité et de vie en commun". Il salue également "l’engagement courageux des négociateurs et le rôle de Manuel Valls".

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