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    Grand Nouméa
  • Anthony Tejero | Crée le 18.12.2023 à 18h04 | Mis à jour le 19.12.2023 à 08h08
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    Le haut-commissaire Louis Le Franc a salué les "décisions courageuses" prises ces derniers mois par la maire Sonia Lagarde, qui a quant à elle, eu une pensée pour les nombreuses victimes d’attaques de requins en quelques années dans sa commune. Photo Anthony Tejero
    La mairie de Nouméa a signé, ce lundi, une nouvelle convention de financement avec l’État qui prend en charge plus de la moitié du coût de l’installation des trois barrières anti-requins à la baie des Citrons, au Château royal et à l’anse Vata. L’occasion pour la maire de dévoiler les contours des deux futures installations et d’expliquer le fonctionnement de la structure de la BD, "plus grande zone de baignade protégée au monde".

    121 millions de francs de subventions de l’État

    "Sans l’aide de l’État, je ne sais pas comment aurait fait la commune pour financer seule ces structures. Voilà de l’argent public bien utilisé : la protection de la population, ça n’a pas de prix", glisse la maire de Nouméa, Sonia Lagarde, qui a signé ce lundi après-midi, une nouvelle convention de financement avec l’État pour l’installation des deux futures barrières anti-requins sur la plage du Château royal et de l’anse Vata.

    Alors que le ministère des Outre-mer avait déjà alloué une subvention de 61 millions de francs pour la structure de la baie des Citrons (dont le montant global s’élève à 90,7 millions de francs), c’est donc au tour du ministère de la Mer (à travers son fonds d’intervention maritime) d’attribuer une enveloppe de 60 millions pour les deux prochaines barrières, dont le montant total est estimé à 146 millions de francs.

    Le coût de ces trois installations devrait donc dépasser les 236 millions, financés à hauteur de 51,3 % par l’État et à 48,7 % par la ville.

    "C’est le minimum pour que la population et les touristes puissent se baigner en toute sécurité. On ne pouvait pas faire peser tout ce poids sur les seules épaules de la ville, estime le haut-commissaire Louis Le Franc, selon qui ces chantiers sont des "opérations d’intérêt public".

    Quand ouvriront les deux futures barrières anti-requin ?

    La maire mise sur une ouverture de la barrière anti-requin sur la plage du Château royal d’ici la fin du mois de mars prochain. Celle prévue sur la plage de l’anse Vata devrait être opérationnelle d’ici mi 2024, "dans le courant de la saison fraîche", espère Sonia Lagarde qui précise que l’installation de l’Anse vata devrait se situer dans le secteur le plus abrité de la baie, entre l’ancienne polyclinique et le Hilton.

    "C’est la meilleure zone pour la baignade car elle ne créera pas de conflits d’usage avec l’autre partie de la baie utilisée par les windsufers, les foils surfers, etc. ", analyse la maire, qui annonce que l’appel d’offres pour cette dernière barrière sera lancé après les fêtes de fin d’année.

    La plus vaste zone de baignade protégée du monde à la baie des Citrons

    Selon la mairie, la barrière de la baie des Citrons, opérationnelle depuis le 6 décembre, offre la "plus vaste zone de baignade protégée des requins au monde". Longue de 758 mètres et large de 200 mètres, cette installation dispose d'un plan d’eau d’une surface de 10,2 hectares sur une profondeur maximale de 6 mètres. De quoi permettre d’organiser de nouveau des compétitions sportives ? "Oui volontiers, assure la première édile. La surface est suffisamment large pour accueillir des évènements comme une épreuve de triathlon."

    À noter que les deux autres zones de baignades protégées au Château royal et à l’Anse vata proposeront une surface moins grande. Selon la mairie, elles devraient mesurer environ 200 mètres de long pour 100 mètres de large.

    Une installation "extrêmement" surveillée

    Les frais annuels d’entretien de la barrière de la BD sont estimés à 7 millions. La structure doit être maintenue en place toute l’année. Elle est conçue pour résister aux intempéries et aux cyclones. Après chaque épisode et avant réouverture de la baignade, une visite de contrôle de la barrière sera effectuée par le prestataire. La zone de baignade sera également régulièrement inspectée pour s’assurer qu’aucun animal d’une taille supérieure à 35 centimètres (qui correspond au diamètre des anneaux du filet) n’est présent dans l’eau.


    La zone de baignade surveillée temporaire du Château royal offre un plan d'eau plus vaste que celui qui avait été instauré à la BD, avec une largeur de 50 mètres. Photo Anthony Tejero

    "La barrière est extrêmement surveillée. Les équipes de la Scadem plongeront pratiquement toutes les semaines pour vérifier son état", assure la maire, selon qui les premiers retours qu’elle reçoit des Nouméens sont "très positifs".

    Et ailleurs ?

    Pour l’heure, la mairie ne prévoit pas de barrières supplémentaires en dehors des baies de l’Anse vata et des Citrons. "La baignade est désormais autorisée sur l'ensemble des plages, mais c’est aux risques et périls des usagers, en particulier autour des îlots, avertit Sonia Lagarde. On ne pourra pas protéger toutes les plages. Ailleurs dans le monde, que ce soir à La Réunion ou en Australie, il n’y a pas de barrières anti-requins partout."

    Pour mémoire, la ville de Nouméa est dotée de 166 km de linéaire de littoral.

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