- Baptiste Gouret | Crée le 27.10.2025 à 08h05 | Mis à jour le 31.10.2025 à 17h18ImprimerLe haut-commissariat a interdit le rassemblement prévu par le FLNKS, ce lundi. Photo Archives LNCLe mouvement de libération prévoyait une mobilisation devant le haut-commissariat, à Nouméa, pour contester le projet de report des élections provinciales. Les services de l’État ont estimé que la déclaration de manifestation, formulée samedi, était trop tardive pour permettre de déployer les mesures de sécurité nécessaires.
Le haut-commissariat a pris, dimanche 26 octobre, un arrêté d’interdiction de rassemblement pour ce lundi 27 octobre. Il concerne exclusivement l’avenue Foch, à Nouméa. C’est là, devant le haut-commissariat, que devaient se rassembler les militants indépendantistes, à l’appel du FLNKS. Une mobilisation qui visait à contester la tentative du gouvernement français de faire adopter le projet de loi organique pour reporter les élections provinciales à juin 2026. Celui-ci sera examiné en commission mixte paritaire dans la nuit de lundi à mardi.
Déclaration tardive
Les services de l’État ont justifié cette interdiction, dans un communiqué diffusé dimanche, par la "déclaration très tardive" faite par les organisateurs de la manifestation. Celle-ci a été envoyée samedi à 15 heures, soit "en dessous des trois jours légaux", pour une mobilisation "le jour de la rentrée", ce qui "ne permettait pas de prendre les mesures permettant de sécuriser les manifestants ni même d’avertir les agents du haut-commissariat, vice-rectorat et gouvernement travaillant dans le secteur".
Le haut-commissariat rappelle également, dans son communiqué, "que l’USTKE a pu organiser un rassemblement le 13 septembre dernier devant le haut-commissariat en prenant les mesures adéquates, avec une déclaration en avance et un travail entre organisateurs et force de l’ordre". D’autre part, les services de l’État ont fait "preuve de tolérance le samedi 25 octobre en laissant se tenir un rassemblement à la Vallée du Tir alors que celui-ci n’avait pas fait l’objet d’une déclaration préalable, dans la mesure où la circulation n’était pas perturbée et la sécurité des personnes assurées sur ce site", indique le haut-commissariat, avant de rappeler que "l’organisation et la participation à un rassemblement interdit sont passibles de poursuites judiciaires".
"Réduits au silence"
Le FLNKS a rapidement réagi à cette interdiction de manifester. "Pendant que le destin du peuple kanak se joue à 22 000 km d'ici, dans les mains de 14 parlementaires français sans aucune connaissance de la décolonisation, le représentant de la France en Kanaky nous réduit au silence", regrette le mouvement de libération.
La justification du haut-commissariat concernant un délai trop court ne passe pas auprès des représentants indépendantistes. "Le haut-commissaire dispose de milliers de forces de l'ordre dont on se demande à quoi elles sont occupées réellement chaque jour. Organiser la sécurité d'un rassemblement pacifique ne devrait pas être un problème… s'il le voulait vraiment."
MERCI DE VOUS IDENTIFIER
Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.X
J'AI DÉJA UN COMPTEJE N'AI PAS DE COMPTE- Vous n'avez pas encore de compte ?
- Créer un nouveau compte
Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement. -
-
DANS LA MÊME RUBRIQUE
-
VOS RÉACTIONS




Les transports aériensà consulter ici











