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    Grand Nouméa
  • Anne-Claire Pophillat | Crée le 13.06.2025 à 18h42 | Mis à jour le 16.06.2025 à 14h23
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    La plantation citoyenne, menée par Caledoclean, a eu lieu ce vendredi matin au parc urbain de Sainte-Marie. Photo A.-C.P.
    Un chantier citoyen de plantation de palétuviers était organisé ce matin par l’association Caledoclean dans le cadre du projet Pebbac +, qui met en œuvre des actions pour restaurer les écosystèmes côtiers et lutter contre l’érosion du littoral. Plusieurs centaines de pieds d’arbres ont été mis en terre afin de lutter contre l'affaissement des talus du côté de la passerelle qui relie le parc urbain de Sainte-Marie à Ouémo.

    600 arbres plantés

    Le chantier citoyen de plantation, organisé ce vendredi 13 juin matin au parc urbain de Sainte-Marie par l’association Caledoclean, s’inscrivait dans le cadre du projet Pebacc +. Mis en œuvre par le PROE (Programme régional océanien de l’environnement), financé par l’initiative Kiwa et le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM), ce programme participe à l’adaptation des territoires du Pacifique au changement climatique par des solutions fondées sur la nature.

    Les bénévoles, essentiellement des jeunes inscrits à Sport action (dispositif de la ville de Nouméa pour les enfants à partir de 8 ans), ainsi que quelques particuliers, ont mis en terre pas moins de 600 plants d’arbres, du côté de la rive droite du bras de mer, en amont de la passerelle qui mène à la mangrove de Ouémo, puis en aval, en descendant vers le glacier.

    Éviter l’effondrement du talus

    L’objectif de cette action ? Protéger le trait de côte du parc urbain Sainte-Marie. Et ce, grâce à la dizaine d’espèces plantée, des palétuviers. Pas les Rhizophora, qui possèdent des racines échasses, mais, par exemple, "du palétuvier blanc, qui est le Musclor du bord de mer, dont les racines enserrent les cailloux", explique François Tron, coordinateur du projet Kiwa Pebacc +. Le parc étant situé sur "un remblai historique", "le talus avait tendance à s’effondrer dans la mer". Or, cette terre qui tombe dans l’eau peut "contribuer à dégrader les récifs coralliens", poursuit-il.


    De nombreux enfants inscrits à Sport action ont participé à l’évènement. Photo A.-C.P.

    Autre avantage de la plantation, elle apporte de la diversité floristique, qui manque au lieu. "Pour avoir un écosystème en bon état, qui remplit sa fonction de tenir le sol en bord de mer, c’est mieux d’avoir plusieurs individus de différentes espèces. Cela apporte de la biodiversité et de l’agrément visuel aux usagers du parc."

    Pourquoi un chantier citoyen ?

    La volonté est de montrer "que l’érosion du bord de mer n’est pas qu’une fatalité", car restaurer la végétation littorale "est accessible à beaucoup de monde". Selon le coordinateur Kiwa Pebbac +, cela peut passer par de petites actions, comme le fait de mieux "gérer le débroussaillage en bord de mer". Ou de planter des semis. "On peut le faire soi-même en allant chercher les graines dans la nature et en les semant. Cela marche très bien." "Cette activité de démonstration vise à inspirer les décideurs et les citoyens pour répliquer les solutions à leur échelle d’intervention", développe François Tron.

    Pourquoi des palétuviers ?

    La végétation littorale tient le sol face à l’augmentation du niveau de la mer et l’érosion du bord de mer. La mangrove a de multiples fonctions. "Elle contribue à ça, mais aussi à la purification de l’eau, elle aide à conserver les récifs coralliens et le lagon, elle sert de nurserie et d’habitat pour des espèces de poissons et de crustacés qui peuvent être importantes pour la consommation et l’économie, elle produit de l’oxygène et capte du CO2", liste le coordinateur du projet Pebacc +, également investit sur d’autres sites de mangrove dans le Grand Nouméa, à La Coulée au Mont-Dore et à la Côte Blanche en face du récif Ricaudy, entre autres, en lien avec le Plan d’action mangroves 2030, instauré par la province Sud, les quatre communes de l’agglomération et l’Université de la Nouvelle-Calédonie.


    Thibaut Bizien, coordonnateur de l’association Caledoclean, encadre la plantation, réalisée dans le cadre du projet Kiwa Pebacc +. Photo A.-C.P.

    Nouméa fête la mangrove


    La Fête de la mangrove, c'est samedi 14 juin de 8 heures à 17h30 à la maison de la biodiversité au parc urbain de Sainte-Marie. De nombreuses animations sont proposées toute la journée.

    La ville de Nouméa propose, ce samedi 14 juin, dans le cadre de la Fête de la mangrove, de venir (re)découvrir cet écosystème. De 8 heures à 17h30, de nombreuses animations sont organisées, à la fois du côté de Ouémo et du parc urbain de Sainte-Marie, avec la maison de la biodiversité.

    Au programme de la journée, entre autres : plantation citoyenne à l’îlot Song avec Caledoclean, afin de mettre en terre 1 000 arbres de forêt sèche en arrière-mangrove ; stand de présentation de solutions fondées sur la nature pour la restauration du littoral ; jeux et lectures ; atelier peinture et dessin autour de la mangrove ; animation nœuds marins avec les scouts marins de Nouvelle-Calédonie ; collecte participative des déchets au sein du parc urbain avec les scouts et Caledoclean ; balade à pied et en kayak dans la mangrove, ou encore découverte des oiseaux du littoral nouméen avec la SCO, Société calédonienne d’ornithologie.

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