- Anne-Claire Pophillat | Crée le 03.07.2025 à 14h32 | Mis à jour le 26.07.2025 à 14h29ImprimerLe nouveau contrat de gardiennage de la mine Bernheim, sur le massif Kopeto, a été à l’origine d’un blocage depuis lundi. Photo SLNLe blocage du site minier de Népoui, en cours depuis lundi 30 juin en raison du nouveau contrat de surveillance des lieux est en passe d’être levé, assure la SLN dans un communiqué ce jeudi 3 juillet. La Société le Nickel annonce instaurer un délai de six mois avant la mise en œuvre du nouveau marché de gardiennage, afin de "parvenir à une solution équilibrée et satisfaisante pour l’ensemble des parties prenantes". Explications.
Le blocage qui était en cours sur le site minier de Népoui depuis lundi 30 juin est en train d’être levé, assure la SLN dans un communiqué ce jeudi 3 juillet, évoquant même "une reprise de l’activité" ce jour. L’accès à la mine Bernheim, à Poya, avait été rendu inaccessible par des représentants coutumiers de la zone. Les raisons de ce conflit ? Le nouveau contrat de gardiennage. En effet, après le lancement d’un appel d’offres par la Société le Nickel, ce marché – exercé jusqu’à présent par l’entreprise Protection NC – a été accordé à la société Syrtis Major, basée à Nouméa.
Reprise des agents
La SLN s’en était expliqué dans un communiqué lundi 30 juin. "Le marché a été attribué dans les règles de mise en concurrence, à l’issue d’une consultation élargie d’entreprises et résulte d’une procédure menée conformément au cadre légal avec reprise des salariés en poste", assure la SLN. La direction de Syrtis Major, gérée par Fabrice Weiss et Frédéric Pierson, confirme. "Nous reprenons les 17 agents, qui sont du bassin d’emploi. Ils ont tous adhéré et signé un contrat avec nous." L'embauche de quatre personnes supplémentaires est également envisagée.
D’autres critiques avaient été formulées par les opposants à ce nouveau contrat, dont Pascal Naouna, secrétaire du conseil des chefs de clans de Ouaté, évoquent nos confrères de NC La 1re, selon lesquelles la société serait une filiale d’un groupe français. Syrtis Major, créée en 2022, dément. "Nous sommes une société calédonienne qui intervient en Nouvelle-Calédonie." Dans un communiqué, la structure répond sur deux autres points. D'abord des "inquiétudes liées au profil de nos agents" : "Nous avons fait le choix d’ouvrir nos recrutements prioritairement aux anciens militaires, c’est un engagement vis-à-vis des vétérans calédoniens qui nous anime". Ensuite, des rumeurs concernant le port d’arme sur le terrain. Syrtis Major "réfute catégoriquement toute utilisation ou déploiement d’armes sur le site de Népoui", expliquant que leur usage "dans la sécurité privée est extrêmement réglementé en Nouvelle-Calédonie".
"Parvenir à une solution équilibrée"
Sur place, des échanges ont été engagés avec les différentes parties prenantes ces derniers jours, indique la SLN dans son communiqué. Le métallurgiste estime que "cette évolution traduit la volonté de renouer le dialogue avec les autorités coutumières de la tribu de Ouaté", située à proximité. Et pour favoriser la poursuite des discussions, la SLN a décidé "d’accorder un délai de six mois avant la mise en œuvre du nouveau marché de gardiennage". Un temps que la société espère être "propice à une meilleure compréhension des positions et des attentes exprimées par les coutumiers de Ouaté durant le blocage", avec pour objectif "de parvenir à une solution équilibrée et satisfaisante pour l’ensemble des parties prenantes".
Dans un communiqué, lundi 30 juin, la SLN alertait "sur les conséquences majeures qu’un tel arrêt ferait peser sur l’ensemble de la chaîne industrielle", appelant à la levée rapide du mouvement, "dans l’intérêt de tous les salariés, partenaires et sous-traitants concernés."
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