Huit start-up et entreprises calédoniennes retenues par le gouvernement se sont envolées pour Paris, où elles participent, du mercredi 11 au samedi 14 juin, au plus grand salon européen de la Tech. VivaTech 2025 représente pour ces sociétés une opportunité rare de nouer des partenariats et, éventuellement, de signer de nouveaux contrats en vue d’élargir leur clientèle et doper leur activité. Elles figureront ainsi parmi les 14 000 start-up qui comptent bien tirer leur épingle du jeu auprès des quelque 3 000 investisseurs venus du monde entier qui sont attendus. Sans oublier la foule de visiteurs, qui pourrait encore dépasser les 150 000 personnes.

Un rendez-vous stratégique donc, auquel Emmanuel Macron se rendra en personne, ce mercredi. Objectif : vanter "la souveraineté technologique européenne" face aux États-Unis et à la Chine, et maintenir "la dynamique autour de l’intelligence artificielle", indique l’Élysée. Dans un contexte géopolitique extrêmement tendu depuis le retour de Donald Trump au pouvoir, il s’agit pour l’exécutif français de "bâtir une capacité de puissance de calcul installée en Europe avec des solutions européennes".

Dans ce cadre, le président de la République rencontrera des entreprises de la French Tech comme XXII, éditeur français de logiciels de vidéosurveillance algorithmique, ou encore Aqualone, start-up de Nouvelle-Calédonie qui développe des solutions d’irrigation autonomes et économes en eau. Un exemple du potentiel de diversification économique que peut représenter la "tech" pour le Caillou et plus particulièrement l’intelligence artificielle (IA), majoritairement représentée cette année parmi les huit sociétés locales invitées au salon.

Vers la création d’une zone franche pour l’intelligence artificielle ?

Un dynamisme que salue non sans "fierté" Christopher Gygès, le membre du gouvernement en charge du numérique, également en déplacement à Paris. "L’IA peut servir à nos entreprises dans tous types d’activité pour gagner en compétitivité et donc être plus concurrentiel : le secteur minier, le domaine de la santé, puisque cette technologie décuple le potentiel pour traiter des patients, même à distance, ou pour élaborer des diagnostics. Sans oublier l’administration, secteur sur lequel on peut améliorer nos performances et réduire nos coûts en allant vraiment loin, liste le porte-parole de l’exécutif, qui visitera le salon aux côtés du chef du gouvernement Alcide Ponga, avec une idée bien précise en tête : Notre déplacement vise notamment à démarcher des investisseurs et des sociétés, soit nationaux, soit étrangers, pour qu’ils viennent en Nouvelle-Calédonie et que cela crée de l’emploi sur le territoire. Et pour que nos entreprises puissent travailler avec eux. Ce qu’on souhaite, c’est faire venir des grands noms de l’IA. Et pour avoir une certaine attractivité, cela peut impliquer de mettre en place un dispositif de zone franche, ce qui aujourd’hui est possible." Avant sont départ pour Paris, Christopher Gygès affirmait déjà "discuter avec certains investisseurs". Ce salon pourrait donc accélérer des partenariats.