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    Nouvelle Calédonie
  • Julien Mazzoni | Crée le 05.02.2025 à 10h06 | Mis à jour le 05.02.2025 à 14h20
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    Les derniers lâchers de moustiques porteurs de Wolbachia ont été effectués en avril 2024 à Païta. Photo : archives LNC / Niko Vincent
    Débuté en 2018, le programme de lâchers de moustiques porteurs de la bactérie Wolbachia a pris fin. Et c'est un succès : la Calédonie n'a pas connu d'épidémie de dengue depuis 2019. Mais la vigilance reste de mise.

    En 2019, la Calédonie recensait 4 000 cas de dengue. Six ans plus tard, la maladie a quasiment disparu. Entre 2022 et 2024, la direction des affaires sanitaires et sociales (Dass) a relevé 24 cas, dont plus de la moitié importés, c'est-à-dire chez des personnes rentrant de voyage.

    Ce succès repose essentiellement sur l'efficacité du programme Wolbachia, débuté en 2018 et qui s'achève à présent.

    Une bactérie naturelle

    Wolbachia, c'est une bactérie naturelle et inoffensive qui, une fois introduite dans les populations de moustiques, les empêche de transmettre les virus de la dengue, du Zika et du chikungunya à l'être humain. Relâchés dans la nature, les moustiques se reproduisent avec leurs congénères sauvages et transmettent la bactérie à leur descendance. Au bout de quelques générations, la majorité des moustiques seront porteurs de la bactérie. Pour le World Mosquito Program, dirigé par l'université Monsah, en Australie, cela constitue une solution à long terme pour réduire le risque de contracter ces maladies.

    Etablis dans tout le Grand Nouméa

    Sur le Caillou, les premiers lâchers se sont déroulés en 2019 sur Nouméa avant d'être étendus sur les communes du Grand Nouméa, au Mont-Dore et à Dumbéa en 2022 ainsi qu'à Païta en 2024. "Les moustiques porteurs de Wolbachia sont désormais établis dans les quatre communes de l'agglomération, notamment dans les zones où les foyers de dengue étaient régulièrement identifiés auparavant", explique Nadège Rossi, cheffe de projet à Nouméa du World Mosquito Program.

    Fin des lâchers, la surveillance se poursuit

    Un temps envisagé d'être étendu dans la zone VKP, le programme s'achève, notamment pour des raisons de financement. Subventionné par le gouvernement, l'Institut Pasteur, la province Sud, l'Etat et les communes, "le programme ne peut plus être étendu à de nouvelles zones, mais le reliquat de budget permet de maintenir une surveillance annuelle afin de s'assurer que les moustiques porteurs de Wolbachia restent majoritaires, garantissant ainsi un risque d'épidémie minimum", poursuit la responsable.

    Vigilance et bons gestes

    Car il n'est pas question de baisser la garde : "Une circulation active de la dengue est encore possible dans les communes n'ayant pas bénéficié du programme, notamment si des personnes revenant de voyage ont contracté le virus durant leur séjour à l'étranger." Vigilance et bons gestes sont encore de mise pour limiter le nombre de gîtes larvaires. 

    Les arboviroses, ces maladies transmises par les moustiques Aedes, sont encore largement en circulation en Asie, dans le Pacifique et dans les Antilles. L'Organisation mondiale de la santé prévient également que la propagation de ces maladies devrait s'amplifier en raison du changement climatique.

    Note

    Les résultats obtenus par le programme seront présentés le mardi 25 février 2025, à la CPS.

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