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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Tejero | Crée le 06.05.2025 à 14h42 | Mis à jour le 12.05.2025 à 14h12
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    Cette année, deux autres sessions d’assises (soit quatre au total) devraient se tenir, d’ici septembre et novembre-décembre prochains. Photo Anthony Tejero
    La deuxième session de procès de l’année devant la cour d’assises s'ouvre ce lundi 12 mai pour une période de deux semaines. Parmi les cinq affaires jugées, deux crimes de sang : l’assassinat d’un jeune homme de 21 ans par tir de fusil à bout portant à Kaala-Gomen et la mort d’un homme qui a reçu, sur fond de dispute, un coup de ciseaux au sternum. Les trois autres dossiers sont des viols, dont une affaire où la victime, au moment des faits, était un enfant placé en famille d’accueil.

    Tir de fusil à bout portant à Kaala-Gomen

    Les 15 et 16 mai, un homme accusé d’assassinat devra répondre de ses actes devant la cour d’assises. Il est poursuivi pour avoir, à Kaala-Gomen, le 27 décembre 2020, mortellement atteint un jeune homme avec un fusil, lors d’un tir à bout portant donné à seulement 1 mètre 20 de la victime. Le malheureux, conduit par des témoins de la scène à l’hôpital de Koumac, décédera des suites de ses blessures le lendemain, au Médipôle, malgré une intervention chirurgicale.

    L’accusé avait décidé de se venger d’un groupe de jeunes, qu’il suspectait d’être les auteurs de vols de pieds de cannabis qui lui appartenait, sujet qui avait déjà fait l’objet d’une rixe. Le tireur présumé avait alors tourné en voiture jusqu’à les trouver assis sur une terrasse où il a donné un premier coup de fusil qui a fait fuir tout le groupe. Mais, déterminés à assouvir sa vengeance, l’homme s’est lancé à leur recherche jusqu’au moment où il a retrouvé l’un d’eux qu’il a alors gravement touché à l’aine.

    L’auteur présumé a d’abord pris la fuite avant, finalement, de se rendre de lui-même à la gendarmerie. Pour sa défense, l’accusé, désormais placé sous contrôle judiciaire, avance qu’il possédait plusieurs cartouches dans ses poches, certaines de plomb, d’autres constituées de riz, et en a pris une au hasard, sans vérifier, avant de faire feu. Toujours est-il, même avec une cartouche de riz, des experts pensent que le tir à bout portant aurait pu être létal.

    La préméditation ayant été retenue, l’homme encourt la prison à perpétuité.

    Coup de ciseaux mortel à Magenta

    Les 23 et 26 mai, s’ouvrira le procès de la seule femme accusée de cette session d’assises. Placée sous contrôle judiciaire, elle encourt jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle pour des coups mortels sur son compagnon, sur fond d’alcool.

    Le 10 octobre 2019, le couple se dispute dans un appartement de Magenta, à Nouméa. L’homme décide de partir, puis de revenir durant la nuit. Sa compagne refuse de le laisser entrer et une altercation s’ensuit sur le palier. Munie d’une paire de ciseaux, l’accusée plante l’arme dans le sternum de la victime, alors que deux autres personnes sont présentes dans l’appartement et assistent à la scène.

    Le groupe, minimisant la gravité de la blessure, décide de le soigner, sans appeler les secours. Ce n’est finalement qu’une heure trente plus tard que le Samu est sollicité. Trop tard. L’homme est décédé.

    Pédophilie en famille d’accueil

    Les 21 et 22 mai, la cour d’assises jugera un dossier pour viol sur mineur de moins de 15 ans. L’accusé, placé en détention provisoire, est un quinquagénaire qui était agréé famille d’accueil à Nouméa. Entre 2015 et 2020, il est soupçonné d’avoir violé de façon répétée un garçon. Et ce, dès l’âge de 7 ans. Des faits qui ne sont pas contestés par cet homme qui aurait pu échapper aux radars de la justice. "Cette affaire n’a été révélée que grâce au travail d’une cyberpatrouille qui a identifié un individu qui téléchargeait des vidéos pédopornographiques sur son ordinateur et son adresse IP leur a permis de le retrouver", explique Philippe Faisandier, avocat général près la cour d’appel de Nouméa. Ce n’est donc qu’au cours de cette enquête, que la victime de ces viols a ensuite pu être identifiée et entendue.

    Viols collectifs et sur conjoint

    Les 13 et 14 mai, la première affaire de cette session d’assises concernera un viol collectif, dont les faits sont "extrêmement anciens", puisqu’ils datent de 2009. "La victime, qui n’a probablement dans un premier temps pas pu surmonter son traumatisme, a déposé plainte en 2016", précise Philippe Faisandier. Parmi les six personnes dans un premier temps mises en examen, l’une est morte depuis, et trois ont bénéficié d’un non-lieu. Les faits qui leur sont reprochés relevant du tribunal correctionnel sont tombés sous le coup de la prescription, qui est établie à six ans (contre 20 ans pour les affaires jugées aux assises). Deux hommes, l’un en détention provisoire, l’autre sous contrôle judiciaire, comparaîtront donc dans le box des accusés.

    Les 19 et 20 mai, une autre affaire de viol sur conjoint sera jugée pour laquelle l’accusé, actuellement en détention au Camp-Est, risque jusqu’à 20 ans de prison.

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