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    Nouvelle Calédonie
  • AFP | Crée le 16.05.2025 à 08h49 | Mis à jour le 16.05.2025 à 08h49
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    Philippe Michel et Philippe Gomès, actuellement élus au Congrès, sont accusés d'avoir mis en place un "système destiné à asseoir un clientélisme" au sein de la communauté wallisienne et futunienne. Photo Archives LNC / Nicolas Petit
    Des cadres du parti Calédonie ensemble étaient jugés devant le tribunal correctionnel de Nouméa depuis lundi 12 mai dans une affaire de soupçons d'emplois fictifs. Le parquet a requis, jeudi 15 mai, des peines de prison ferme et d'inéligibilité avec exécution immédiate contre des responsables du parti non-indépendantiste, Philippe Gomès, Philippe Michel et Martine Lagneau. 

    Les réquisitions sont tombées hier, jeudi 15 mai. Les cadres de Calédonie ensemble comparaissent depuis lundi pour détournements de fonds publics entre 2014 et 2018, quand leur formation était à la tête de la province Sud. Ils sont soupçonnés d'avoir rémunéré des collaborateurs politiques issus de la communauté wallisienne et futunienne pour des fonctions fictives.

    Le parquet a requis quatre ans de prison, dont deux ferme aménagés sous bracelet électronique, et cinq ans d'inéligibilité avec exécution provisoire, c'est-à-dire applicable immédiatement, à l'encontre de l'ex-député Philippe Gomès, leader du parti politique. Le procureur de la République, Yves Dupas, a demandé trois ans de prison dont un an ferme contre Philippe Michel, ancien président de la province Sud, et dix-huit mois d'emprisonnement avec sursis contre Martine Lagneau, ancienne première vice-présidente de la Maison bleue, ainsi que cinq ans d'inéligibilité immédiate pour chacun. Des peines d'inéligibilité immédiate et de prison ont également été réclamées contre deux autres prévenus, Sutita Sio-Lagadec et Fiu Muliakaaka. Enfin, le parquet a requis des peines d'amende à l'encontre des cinq membres ou anciens membres du parti, ainsi que 20 millions de francs (167 880 euros) d'amende contre Calédonie ensemble.

    Découpage des postes pour embaucher des personnalités influentes

    Le ministère public accuse les prévenus d'avoir mis en place un "système destiné à asseoir un clientélisme" au sein de la communauté wallisienne et futunienne, importante sur le plan électoral, en multipliant des contrats à temps partiel sans activité démontrée. Le dossier repose sur la délibération 100-CP, encadrant les recrutements des collaborateurs, jugée floue par toutes les parties, qui aurait permis le découpage des postes en fractions de 10 à 20 %, facilitant l'embauche de personnalités influentes, notamment des chefs coutumiers.

    La défense a rappelé qu'une affaire similaire avait abouti en 2014 à un non-lieu. Cette décision aurait, selon Me Jean-Yves Le Borgne, conforté les prévenus dans l'idée qu'ils agissaient légalement. Selon Me Philippe Reuter, avocat de la province Sud, le préjudice s'élèverait à près de 116 millions de francs (972 000 euros). Anticor, également partie civile, a qualifié le dossier de "système d'ampleur mêlant droit, morale et pouvoir", estimant que le "clientélisme politique" dénoncé "porte atteinte au fondement même de la démocratie".

    Le jugement sera rendu le 1er juillet.

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