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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 22.03.2024 à 14h18 | Mis à jour le 22.03.2024 à 14h18
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    Le président du gouvernement Louis Mapou a qualifié le document proposé par l’État sur l’avenir de la filière nickel de "pacte par défaut, a minima". Photo Baptiste Gouret
    Le président du gouvernement a présenté ce jeudi la dernière version du document aux élus du Congrès, qui doivent encore décider s’ils habilitent ce dernier à le signer ou pas d’ici la semaine prochaine. Un texte qui mérite toutefois des améliorations, selon Louis Mapou.

    "La balle est dans le camp du Congrès", a dit Louis Mapou, jeudi 21 mars, au terme de la séance publique. Une façon de rappeler que ce sera aux élus de décider, la semaine prochaine, s’ils habilitent ou non le président du gouvernement à signer le pacte du nickel, un document stratégique négocié depuis plusieurs mois et que l’État veut conclure avant "fin mars".

    Sans cette habilitation, Louis Mapou ne signera aucun document à Paris. Il l’a rappelé jeudi, lors de la présentation des grandes orientations du pacte aux membres du Congrès. Une intransigeance que le président du gouvernement justifie par les conditions imposées par ce pacte (engagement financier de 8 milliards de francs de la Nouvelle-Calédonie, ouverture du code minier, renoncement à tout nouveau texte visant à alourdir les charges sur les industriels…) et qui imposent, selon lui, une approbation du Congrès.

    "Traiter les urgences et poser l’avenir"

    Sur le fond du document, Louis Mapou juge cette huitième version du pacte "en deçà de ce qu’on aurait pu attendre". Un pacte "par défaut, a minima", a déclaré le président du gouvernement devant les membres du Congrès, considérant qu’il faudra encore le travailler la semaine prochaine "pour l’améliorer" et ainsi "dessiner les axes essentiels du socle nickel en Nouvelle-Calédonie".

    Les différents engagements des collectivités, de l’État et des industriels représentent pour Louis Mapou "une phase de transition pour à la fois traiter les urgences et poser l’avenir", mais sont loin d’être la panacée.

    Face à des élus inquiets d’une éventuelle perte de souveraineté minière et fiscale que pourrait représenter la signature de ce pacte, comme l’avait évoqué mercredi Calédonie ensemble, le président du gouvernement s’est voulu rassurant : "C’est vous qui votez la loi" et "pour modifier le code minier et le schéma des ressources minières, il faudra revenir dans cet hémicycle".

    Des indépendantistes "très réticents"

    L’habilitation pourrait être donnée à Louis Mapou, jeudi 28 mars, lors d’un vote au Congrès. Les élus Loyalistes et Rassemblement se disent depuis le début en faveur d’une signature rapide du pacte, mais le doute plane sur leur participation au vote après leur départ fracassant de l’hémicycle ce jeudi et leur intention de boycotter "jusqu’à nouvel ordre" les institutions à majorité indépendantiste. Les membres de Calédonie ensemble ont clairement annoncé, par la voix de Philippe Gomès, qu’ils voteraient contre.

    Du côté des indépendantistes, le flou demeure sur l’intention des groupes UC-FLNKS et Uni-Palika. "Avant même l’analyse de Philippe Gomès, on était déjà très réticents à la signature de ce pacte. La tendance était de ne pas donner l’habilitation", a avoué Sylvain Pabouty, élu UC-FLNKS et Nationalistes. "Sans habilitation, pas de signature", a déclaré, péremptoire, Gilbert Tyuienon, membre du gouvernement en charge des affaires minières. Que se passerait-il si le président du gouvernement ne signait pas ce pacte ? "Est-ce que parce qu’on ne signerait pas, l’État nous abandonnerait ? C’est un risque", a admis Louis Mapou.

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