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    Nouvelle Calédonie
  • Julien Mazzoni | Crée le 03.02.2025 à 14h43 | Mis à jour le 04.02.2025 à 14h58
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    Photo d’illustration : un canard abattu en raison de l’épidémie de grippe aviaire qui a débuté fin novembre est déversé dans un conteneur dans une ferme à Lohitzun-Oyhercq, dans le sud-ouest de la France. Photo Gaizka Iroz/AFP
    Des cas de grippe aviaire sont actuellement signalés chez nos voisins australiens et néo-zélandais. Le risque de propagation sur le Caillou n’est pas exclu par le gouvernement, qui appelle la population, et notamment les éleveurs, à la vigilance.

    Pour le moment la Nouvelle-Calédonie est épargnée par la grippe aviaire. Mais dans la région, cette maladie, qui fait des ravages dans les populations d’oiseaux et de volailles, a été signalée en Australie et en Nouvelle-Zélande.

    Afin de prévenir l’entrée sur le Caillou du virus, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie lance un appel à la vigilance auprès de la population, et notamment des éleveurs.

    Oiseaux migrateurs

    Les oiseaux migrateurs peuvent, selon le gouvernement, "représenter un risque de propagation du virus sur notre île et doivent donc être surveillés". Il est ainsi demandé de signaler auprès du service d’inspection vétérinaire, alimentaire et phytosanitaire (Sivap) tout événement anormal concernant des oiseaux (mortalité ou maladie), autre bien entendu que tirs, morsures, accident, etc. afin que les agents puissent, le cas échéant, procéder à des analyses.

    Éleveurs de volailles

    Les éleveurs ou propriétaires d’oiseaux ou de volailles sont également invités à se faire connaître auprès du Sivap, afin de mieux protéger leurs animaux en cas d’épidémie et de limiter la propagation du virus s’il venait à être introduit sur le Caillou. Cette démarche est obligatoire pour les éleveurs de volailles de chair ou productrices d’œufs de consommation.

    Mesures de précaution

    Même si les cas sont très rares, la grippe aviaire peut se transmettre de l’animal à l’être humain. Il est donc recommandé de ne pas toucher les oiseaux malades ou morts qui semblent suspects mais de contacter un professionnel.

    Si la manipulation est nécessaire, voici les mesures à prendre pour réduire les risques de contamination :

    • utiliser des gants ou un sac plastique pour manipuler l’animal
    • porter un masque de protection ou, à défaut, un tissu sur le nez et la bouche
    • placer l’oiseau dans un double emballage
    • jeter gants et masque après utilisation dans un emballage soigneusement fermé
    • se laver soigneusement les mains
    • changer de vêtements
    • ne pas entrer en contact avec d’autres oiseaux
    • contacter un vétérinaire ou le Sivap

    "Tout est mis en œuvre pour protéger le pays"

    Le Sivap enregistre régulièrement des signalements de morts d’oiseaux suspectes. Ils sont systématiquement analysés et parfois envoyés en Australie ou en Nouvelle-Zélande pour des examens approfondis. Mais pour l’instant, "la Calédonie est indemne", assure Coralie Lussiez, responsable du pôle biosécurité du Sivap.

    La principale difficulté pour les autorités dans sa mission de surveillance réside dans l’absence de liste précise des éleveurs du pays. S’il y a bien une obligation de déclaration pour vendre de la marchandise, cette obligation n’existe pas pour les simples éleveurs et les particuliers. "Car ce sont surtout les petits éleveurs qui peuvent présenter un risque, car ils ne disposent pas toujours de soins particuliers pour leurs animaux", ajoute la responsable.

    Le Sivap a mis en œuvre une surveillance particulière aux frontières, car le virus peut également être présent dans les œufs ou la viande. Les produits importés doivent donc répondre à des normes très strictes. "Idem pour l’importation d’animaux vivants, poussins ou œufs à couver", ajoute Coralie Lussiez.

    Une procédure facilitée par la bonne collaboration avec nos voisins australiens et néo-zélandais, notamment, qui informent systématiquement les autorités locales lorsque des cas sont décelés.

    Le Nouvelle-Calédonie fait partie depuis 1949 de l’Organisation mondiale de la santé animale, ce qui lui permet d’entretenir des liens privilégiés avec les autorités des pays de la région. "L’objectif est de protéger notre pays en négociant les conditions d’échanges commerciaux ou de les annuler s’il n’y a pas d’autre solution", conclut la responsable.

    Note

    Pour signaler un cas suspect, le Sivap est joignable par e-mail : davar.sivap-sa@gouv.nc ou au 92 48 07. Vous pouvez également contacter un vétérinaire.

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