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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 23.10.2025 à 15h56 | Mis à jour le 31.10.2025 à 17h10
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    Le FLNKS a publié un communiqué de presse, ce jeudi, pour dénoncer le renvoi en commission mixte paritaire du projet de loi visant à reporter les provinciales. Photo Archives LNC/Baptiste Gouret
    Le renvoi en commission mixte paritaire du projet de loi visant à reporter les élections provinciales, provoqué par le camp gouvernemental pour contourner l’obstruction parlementaire de LFI, est qualifié de "déni de démocratie" par le mouvement de libération, qui prévient : "En refusant d’écouter la voix du FLNKS, l’État prend le risque d’aggraver une crise qu’il prétend pourtant vouloir résoudre."

    Un "énième manœuvre du gouvernement français", un "déni de démocratie" qui met en évidence une tentative de "passage en force" et le "mépris du peuple colonisé". Dans un communiqué diffusé ce jeudi 23 octobre, le FLNKS a vivement dénoncé le renvoi, en commission mixte paritaire (CMP), du projet de loi organique visant à reporter les élections provinciales à juin 2026, acté cette nuit à l’Assemblée nationale. Une tactique de la majorité présidentielle portée par le député calédonien Nicolas Metzdorf afin de contourner l’obstruction parlementaire du groupe La France insoumise, qui avait déposé plus de 1 600 amendements au texte.

    Le projet de loi sera finalement examiné lundi 27 octobre par les 14 parlementaires de la CMP (sept sénateurs et sept députés), privant ainsi l'Assemblée de débat et de la possibilité d'amender le texte. "Il s’agit là de la même méthode qu’un 49.3, reproche le communiqué du FLNKS, signé par Dominique Fochi, secrétaire général de l’Union calédonienne en charge de l’animation du bureau politique. Le but de cette manœuvre est clair : contourner la représentation parlementaire pour imposer coûte que coûte le projet de Bougival et accélérer son calendrier de mise en œuvre contre la volonté du peuple kanak." Un moyen également, estime le Front, de parvenir au dégel du corps électoral.

    "Un consensus de l’entre-soi"

    "En refusant d’écouter la voix du FLNKS, l’État prend le risque d’aggraver une crise qu’il prétend pourtant vouloir résoudre", assène le mouvement, rappelant sa place prépondérante dans les équilibres politiques du pays : "le FLNKS demeure, de loin, le représentant légitime du peuple kanak et le principal acteur du processus de décolonisation." Ses représentants pointent ainsi la "contradiction" de l’État, qui affirme à travers la ministre des Outre-mer ne pas vouloir "faire sans le FLNKS" et chercher le consensus, tout en essayant d’imposer l’accord de Bougival.

    Celui-ci, s’il est finalement appliqué, serait un "consensus de l’entre-soi, un consensus consanguin", entre l’État et les non-indépendantistes qui "défendent aujourd’hui ses intérêts sur place". Car le FLNKS réaffirme sa position : il ne reviendra "pas à la table des discussions concernant le projet d’accord de Bougival". "Persister dans cette voie, c’est condamner la Nouvelle-Calédonie à l’instabilité et au conflit ; y renoncer, c’est rouvrir la voie du dialogue, du respect et de la paix civile."

    D’autre part, le Front affirme que le maintien des élections ne provoquerait pas une crise, comme l’a affirmé la ministre des Outre-mer. À l’inverse, leur report risque de condamner "toute possibilité de dialogue sincère" et de "prolonger d’autant l’incertitude, la méfiance et la paralysie politique". Et de conclure : "Nous appelons l’État français à la raison : la stabilité du pays ne se construira pas contre le peuple kanak, mais avec lui."

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