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    Nouvelle Calédonie
  • A.T. | Crée le 22.04.2024 à 16h52 | Mis à jour le 22.04.2024 à 16h52
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    Marie-Pierre Arsapin a signé le premier contrat PPRIC, ce lundi 22 avril, en compagnie de Sonia Backès, présidente de la province Sud. Photo Anthony Tejero
    Pour tenter d’atténuer les effets de la crise économique, la province Sud a officiellement lancé, ce lundi, son nouveau dispositif intitulé PPRIC (comprenez programme provincial de réinsertion citoyenne), qui vise à créer cent emplois au bénéfice des associations et des entreprises de l’économie sociale et solidaire. A 49 ans, Marie-Pierre Arsapin, qui rejoint l’équipe de La Ressourcerie de Nouméa, est la première à signer un tel contrat.

    "En tant que maman et en tant que femme, je veux montrer qu’il ne faut jamais baisser les bras, qu’il faut se battre et être forte, ce que j’ai été jusqu’à maintenant." La voix teintée d’émotion, Marie-Pierre Arsapin s’apprête à changer de vie professionnelle, à 49 ans. Après une carrière à avoir écumé les marchés et brocantes, ainsi que petits boulots et contrats en tant qu’aide maternelle ou encore dans la restauration, cette mère de famille originaire de La Foa, compte bien rebondir, en intégrant l’équipe de La Ressourcerie, à Nouméa, pour une durée d’un an. Et ce, à 32 heures par semaine. "Cela va me permettre de me projeter pendant cette année. L’économie sociale et solidaire, cela a du sens. J’estime qu’il faut beaucoup donner, partager et se soutenir en Nouvelle-Calédonie où tout est cher si on veut réussir et s’en sortir. "

    "Remettre le pied à l’étrier"

    C’est pourquoi cette Calédonienne a donc postulé à l’un des 100 emplois d’un an créés grâce au programme provincial de réinsertion citoyenne (PPRIC), notamment destinés aux associations.

    "Il s’agit pour ces personnes de remettre le pied à l’étrier dans ces secteurs de l’économie sociale et solidaire ou aux associations qui ont besoin de ressources humaines, mais pour lesquelles les budgets et les subventions des collectivités diminuent", précise Sonia Backès, présidente de la Maison bleue, qui "déploie ces postes de réinsertion, dans le cadre de son plan global d’accompagnement de la crise économique, pour des personnes en difficulté dans leur parcours professionnel, que ces difficultés soient directement liées à la crise du nickel ou aux conséquences de la crise globale."

    Pour rappel, le 11 avril, la province Sud a adopté son Plan d’accompagnement et de soutien au reclassement et à l’emploi (Pasrel), qui comprend notamment la création d’un guichet unique dédié à l’accompagnement des salariés, et représente deux milliards de francs, dont une enveloppe de cent millions réservée au PPRIC.

    La Ressourcerie reste dans ses locaux rue de l’Alma jusqu’à fin août


    De 4 600 kg d’objets revalorisés et écoulés la première année, ce chiffre a bondi à plus de 48 000 kg en 2022 grâce aux bénévoles de La Ressourcerie.

    La Ressourcerie doit quitter des locaux de l’ancien centre de tri, rue de l’Alma, que l’OPT lui prêtait à titre gracieux jusqu’en mai 2024, date à laquelle l’association était priée de quitter les lieux. Sauf que sans nouvel espace, la Ressourcerie pourrait fermer ses portes. C’est pourquoi l’OPT a accordé un nouveau délai, soit jusqu’à fin août, le temps pour les bénévoles de s’organiser.

    Avec un scénario privilégié : une réouverture du site à Saint-Quentin avec la création d’une petite boutique délocalisée à Tuband, pour rester en proximité avec certains Nouméens qui n’ont pas les moyens de se déplacer.

    L’intégration de Marie-Pierre Arsapin en tant que PPRIC au sein de l’équipe arrive donc à point nommé : "2024 est une année charnière puisque nous allons déménager et donc nous avions besoin de pouvoir renforcer notre effectif. Cette arrivée permet ainsi de maintenir l’espace de pièces détachées et d’accessoires pour réparer les objets plutôt que de les jeter. Et Marie-Pierre va également nous aider à installer concrètement ce local de N’Géa, explique Amélie Toureau-Tabard, coordinatrice de la Ressourcerie. L’objectif sera de travailler à une insertion pérenne pour l’accompagner dans la construction de son projet professionnel. Je pense que ce dispositif peut être gagnant-gagnant si tout le monde est partant et que la personne qui signe un contrat trouve du sens à aider l’association et que cela lui permet de monter en compétence et de s’insérer derrière."

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