- M.D. | Crée le 20.10.2025 à 13h58 | Mis à jour le 31.10.2025 à 17h00ImprimerPatrice Gauthier, président de la FPLS, a signé une lettre dénonçant les dérives de l'Oceam et adressé aux autorités. Photo Archives LNC/Gilles CapraisDans une lettre ouverte envoyée le 17 octobre, la Fédération des professions libérales de santé (FPLS) tire la sonnette d'alarme sur le fonctionnement de l'Oceam, l'objectif calédonien d'évolution des dépenses d'assurance maladie. Le courrier adressé à la Direction des affaires sanitaires et sociales, à la Cafat et au gouvernement dénonce « une rupture du principe de concertation » et « une dérive désormais éloignée des principes de transparence » qui avaient présidé à la création de cet outil en 2022.
Les professionnels de santé montent au créneau pour dénoncer des dysfonctionnements autour de l'OCEAM. Cet outil mis en place en 2022 vise à mieux connaître les dépenses de santé pour en maîtriser l'évolution. Selon la fédération, la Direction des affaires sanitaires et sociales (DASS) affirme que "l'Oceam aurait été présenté aux professionnels de santé et un point d'information aurait eu lieu le 6 mars 2025 au Congrès ». Or, souligne la FPLS, « aucune rencontre officielle n'a eu lieu depuis » la mise en place du dispositif et « aucune invitation ni information n'a été transmise concernant la réunion du 6 mars ». « Cette absence totale de dialogue contredit la vocation même de l'OCEAM, censé être un outil partagé de pilotage sanitaire. Son fonctionnement actuel rompt le contrat de confiance initial et le transforme en instrument technocratique, déconnecté des réalités du terrain », poursuit la fédération.
Des données obsolètes et des incohérences graves
Autre motif d'inquiétude : la qualité et l'actualisation des données sur lesquelles s'appuie l'observatoire. « Les données de base datent toujours de 2019, sans aucune mise à jour communiquée », note la FPLS. Pire, « des professionnels soumis à quotas se sont vu notifier l'impossibilité de produire leurs RIAPS (Relevés individuels d'activité des professionnels de santé) faute de données disponibles », une situation qui, selon elle, révèle « des incohérences graves dans le dispositif ».

Le courrier adressé aux autorités de santé par la FPLS le 17 octobre a été rendu public lundi 20 octobre. Il dénonce des dysfonctionnements de l'Oceam. Courrier FPLSPour la fédération, cette gestion témoigne d'un « manque de transparence » et d' « une approche excessivement verticale » qui engendrent « un profond sentiment de maltraitance institutionnelle, de déni du service public et d'abus de pouvoir ». Des mots particulièrement sévères à l'égard d'un outil qui, à l'origine, devait incarner la co-construction du système de santé dans le cadre du plan Do Kamo.
Un appel au dialogue
« La FPLS regrette d'être contrainte d'exprimer ces préoccupations publiquement : notre fédération a toujours privilégié la concertation et le dialogue, souligne le courrier. Mais, face à des courriers sans réponse, des réunions sans suite et des promesses sans effet, le silence administratif ne laisse plus d'autre voie que l'interpellation publique. »
La fédération formule trois demandes aux autorités : « la publication du calendrier et des comptes rendus des réunions de l'OCEAM », « la transparence sur les données utilisées et leur date de mise à jour », et « le retour immédiat à son principe fondateur : un outil de concertation, non de décision unilatérale ». Elle assure rester « disponible pour relancer ce processus », à condition que « les professionnels soient pleinement associés et respectés dans leur rôle d'acteurs du système de santé calédonien ».
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