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    Nouvelle Calédonie
  • Baptiste Gouret | Crée le 15.03.2024 à 05h00 | Mis à jour le 15.03.2024 à 05h00
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    Chaque année, les 40 bus de la flotte Raï parcourent trois millions de kilomètres. Photo Anthony Tejero
    Créé en 2014, le réseau d’autocars interurbain transporte chaque année environ 400 000 passagers d’un bout à l’autre de la Grande Terre. Fort de sa nouvelle flotte, le SMTI, syndicat à la tête du réseau, vise désormais la construction de sept gares et l’aménagement de 300 arrêts dans l’espoir de se développer.

    Flanqués de leurs lignes orange, ils arpentent depuis 2014 les routes de Nouvelle-Calédonie. Cette année, les bus Raï célèbrent dix ans durant lesquels ils ont emmené, de Poum à Yaté, de Touho à Poya ou de Koné à Kouaoua, des milliers de passagers à travers la Grande Terre, facilitant les déplacements des Calédoniens, notamment de Brousse. Ce vendredi 15 mars, le Syndicat mixte de transport interurbain (SMTI) célèbre les dix ans d’existence de son réseau lors d’une journée anniversaire, sur le parking de l’ex-CHT, rue Gallieni, de 9 heures à 17 heures, avec au programme la diffusion de clips sur écran géant et l'organisation de jeux.

    L’occasion de mettre en lumière ce "service public" venu remplacer, en 2014, un réseau de "prestataires privés" défaillant, retrace Ludovic Lombard, directeur du SMTI. En une décennie, le Raï s’est structuré autour de 22 lignes et a connu une "progression régulière de notre fréquentation".

    Des nouveaux bus bien accueillis

    En 2023, le réseau a de nouveau dépassé les 400 000 usagers transportés, cinq ans après l’arrivée du Covid et une chute importante de la fréquentation. Reste que les bons chiffres de 2019 (440 000 passagers) n’ont pas encore été égalés. "En l’absence de réseau pendant le Covid, certains se sont organisés autrement et ne sont pas revenus vers le Raï", pense Ludovic Lombard. Le "taux de panne important" des deux dernières années n’a pas aidé à les convaincre d’y revenir, et en a même poussé d’autres à trouver une alternative aux bus orange et blanc. "Une flotte tient en moyenne huit ans et, pour différentes raisons, on a poussé la nôtre jusqu’à dix ans. On a bien vu que c’était trop", admet le directeur du SMTI.


    Le réseau d’autocars interurbain fête cette année ses dix ans d’existence. Photo Anthony Tejero

    Depuis le mois de février, ce sont désormais 40 bus flambant neufs qui roulent sur le réseau. "Les retours des usagers sont plutôt positifs, les places sont plus larges et il y a un véritable confort thermique désormais à l’intérieur" grâce à des filtres UV installés sur les vitres. Les ports USB pour recharger et utiliser ses appareils "sont également très appréciés".

    La nouvelle flotte va toutefois peser sur les finances du SMTI, dont le budget sera gonflé pour rembourser 1,3 milliard de francs emprunté à l’AFD. À cela s’ajoutent des coûts qui augmentent inévitablement : les dépenses des marchés de transport passés avec des sociétés privées ont augmenté "de 80 millions en quatre ans", dévoile Ludovic Lombard, tandis que les recettes stagnent (300 millions/an).

    Une augmentation du prix des billets ?

    "Si on reste dans ce schéma, nous serons déficitaires en 2026", prévient le directeur du syndicat mixte. Comment éviter une telle situation ? La réflexion se porte sur le fléchage du produit d’une taxe existante vers les comptes du SMTI. Et, forcément, la piste de l’augmentation des prix des billets est à l’étude. "Ils n’ont pas évolué depuis 2019", fait remarquer Ludovic Lombard.

    Au-delà de financer le fonctionnement du réseau, ces nouvelles recettes pourraient participer à un programme d’investissements mené par le syndicat : la construction de gares et l’aménagement d’arrêts partout sur la Grande Terre. La Secal a livré une étude pour identifier les zones où il serait possible d’installer de telles infrastructures. Du foncier a déjà été identifié et réservé pour la création d’une gare à Koumac, Poindimié, Koné et Bourail. D’autres doivent voir le jour à Tontouta, Dumbéa et Nouméa, dont une gare centrale à Nouméa ou Dumbéa.

    L’ambition est claire : offrir un meilleur service aux usagers. "Aujourd’hui, à certains endroits, les gens sont obligés d’attendre sous la pluie." La création de nouvelles infrastructures représente par ailleurs, pour le SMTI, la seule voie de croissance envisageable. "Avec les infrastructures actuelles, on a atteint les limites de notre développement."

    Du retard dans la modernisation du système de réservation

    Dans l’emprunt contracté par le SMTI, une enveloppe de 200 millions de francs a été réservée à la modernisation du système de réservation, devenu obsolète. Ce projet devait notamment permettre de réserver un retour en plus de son aller, chose impossible aujourd’hui, ainsi que de réserver et de payer en ligne. Mais le prestataire, une société basée dans l’Hexagone, a annoncé au SMTI que le nouvel outil numérique serait livré avec un retard important. Le syndicat mixte a ainsi pris la décision de rompre sa collaboration avec l’entreprise et devrait faire appel à une société locale. Le nouvel outil ne devrait pas être disponible avant fin 2025.

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