Les avions d’Aircal sont encore restés cloués au sol, hier jeudi, au deuxième jour de de la grève lancée par la Spac-Cogetra (syndicat des personnels d’Air Calédonie affilié à la Cogetra). L’organisation protestait contre ce qu’elle considère comme une pratique discriminatoire de la gestion du personnel, et plus précisément une « ségrégation dans la politique de sanction. »

Mais un protocole d’accord a été signé hier soir et les vols devraient reprendre ce matin. Le Spac et son président, Jérôme Cochard, demandaient que ne soit pas réintégrée dans son service d’origine une salariée dont ils estiment que le comportement est susceptible d’affecter la sécurité de l’activité et des vols. Jérôme Cochard et les adhérents de la Cogetra reprochent à la direction de la compagnie d’appliquer des sanctions plus sévères à certains salariés qu’à d’autres.

Négociations

Le président d’Air Calédonie, Samuel Hnepeune, relevait pour sa part que cette grève intervient « malgré plusieurs réunions de concertation, et surtout à l’approche d’élections professionnelles, ce qui crée un climat de tension entre organisations salariales. »

A Magenta, les deux principaux syndicats représentant le personnel au sol sont la Cogetra et l’USTKE. Bien que prévenus de la grève, mais dans l’éventualité d’une possible reprise des vols en cours de journée, de nombreux voyageurs se sont déplacés hier jusqu’à l’aéroport dans l’espoir de trouver une place. En vain. Les rencontres et les négociations ont repris durant toute la journée.

Vers 19 heures, le principe d’un protocole semblait acquis et a été soumis par la délégation syndicale à l’approbation des grévistes. La reprise envisagée aujourd’hui ne permettra pas d’absorber tous les vols manqués pendant deux jours ni de transporter tous les passagers en attente. Le vendredi est traditionnellement une journée chargée. A priori, seize rotations peuvent être mises en place. Parmi les passagers en souffrance, priorité sera donnée à ceux qui ont un vol international à prendre à La Tontouta, et qui sont restés en hébergement forcé dans les îles.Philippe Frédière