- Anne-Claire Pophillat | Crée le 25.04.2025 à 08h00 | Mis à jour le 28.04.2025 à 11h00ImprimerLa présentation des mesures en faveur de l’emploi, lors de l’assemblée de la province Sud, jeudi 24 avril, a été soutenue par l’ensemble des élus. Photo A.-C.P.Les trois mesures de soutien aux patentés, aux jeunes de moins de 30 ans ainsi qu’aux infirmiers afin de les inciter à exercer sur le territoire, ont été adoptées à l’unanimité lors de l’assemblée de la province Sud jeudi 24 avril. Une enveloppe de 1,7 milliard de francs y est consacrée.
Les élus ont adopté à l’unanimité les trois mesures "d’urgence" proposées par l’exécutif lors de l’assemblée de la province Sud qui s’est tenue jeudi 24 avril. Dans ce contexte de "crise économique sans précédent", Sonia Backès estime que la Maison bleue doit "assumer son rôle moteur". Le premier dispositif, Sud Pro, concerne les "plus fragiles", ceux "qui ont été les moins aidés", à savoir les patentés et les très petites entreprises (TPE) de moins de trois salariés. La province octroie un crédit de 250 000 francs à ceux désireux d’investir dans du matériel ou des services, afin de "relancer l’activité". Pour en bénéficier, les acheteurs comme les vendeurs doivent s’inscrire sur une plateforme numérique qui les mettra en lien. Doté d’une enveloppe d’1 milliard de francs, Sud Pro pourrait bénéficier à 4 000 structures.
Le deuxième dispositif, Sud Jeunes, est destiné à inciter les entreprises à embaucher des moins de 30 ans – qui justifient de 10 ans de résidence en province Sud – en instaurant une prime à l’emploi. La province prend en charge un mois et demi de salaire pour un CDD d’un an et trois mois pour un CDI. 500 millions de francs y sont consacrés. Enfin, Sud Santé doit inciter des infirmiers à s’installer en province Sud grâce, entre autres, à un kit d’attractivité (billet d’avion, aide au logement et à l’installation) individuel ou familial. Une aide à la mobilité est également proposée aux infirmiers stagiaires, dans l’espoir qu’ils restent en Nouvelle-Calédonie.
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La possibilité de retravailler
Les représentants ont tous apporté leur soutien à ces mesures. Léa Tripodi (Avenir en confiance) a salué "l’intérêt" de cette initiative, parce que les patentés "étaient les grands oubliés de cette crise". Selon Naïa Wateou (Avenir en confiance), Sud Pro devrait donner "de la visibilité aux petites structures qui essaient de sortir la tête de l’eau" en offrant la possibilité "de retravailler", tandis que Sud Jeunes pourrait "éviter la fuite des cerveaux et des capacités". Nadine Jalabert (Agissons pour le Sud) a parlé de "mesures vitales pour accompagner les patentés et notre jeunesse diplômée qui préfère quitter le territoire ou ne pas revenir", et "essentielles pour revitaliser économie". Philippe Dunoyer (Calédonie ensemble) a reconnu que ces dispositifs étaient "utiles, légitimes et nécessaires". Même s’il a pointé le fait que cela ne produira peut-être "pas d’effet si nous ne parvenons pas à un accord".
S’il s’est dit favorable au dispositif, Vaimu’a Muliava (Éveil océanien) a cependant regretté qu’il n’ait pas été pensé avec les autres provinces. "Le bien de la province Sud dépend aussi de celui des autres provinces. Je salue l’efficacité, mais quand on veut le développement apaisé du territoire, il faut penser cela dans son ensemble." Sonia Backès a répondu qu’elle serait "la première à soutenir si un dispositif équivalent était porté au Congrès. On ne peut pas, avec 50 % de clé de répartition, se substituer à tout le monde. On s’occupe des citoyens de la province Sud et on essaye de le faire le mieux possible".
Des moyens "justifiés"
La santé a également occupé une grande place dans les discussions. Pour Nina Julié (Générations NC), Sud Santé représente une "reconnaissance" des difficultés rencontrées par les personnels de santé dans l’exercice de leur métier. "C’est important de se concentrer sur cette profession", a souligné Philippe Dunoyer, alors que son groupe a porté, au Congrès, une mesure fiscale "attractive" visant à exonérer d’impôts les professionnels de santé installés dans les zones les plus touchées par la pénurie de soignant – qui n’a pas été votée. Muriel Malfar (Avenir en confiance) a insisté sur la situation sanitaire critique, affirmant que des "Calédoniens meurent en silence par manque de soins". Dans ce contexte, l’élue pense "que le kit attractivité va pousser le corps médical à venir". Cela nécessite des "moyens importants mais justifiés", a souligné Naïa Wateou.
Et aussi
Les élus ont également adopté deux autres textes, jeudi 24 avril.
- Une aide à la mobilité universitaire en Australie pour les étudiants de la province Sud : cette aide financière prend en charge 50 % des frais liés à l’inscription dans une université australienne dans la limite de 2 millions de francs, en complément de la réduction offerte par les universités dans le cadre du partenariat, ainsi qu’une bourse mensuelle de 30 000 francs. Deux seraient intéressées par ce partenariat, la James Cook university et l’University of Queensland.
- Réévaluation de l’incitation à l’installation des médecins et chirurgiens-dentistes : afin de "restaurer l’attractivité du territoire" et favoriser leur regroupement, la province renforce son dispositif d’incitation à l’investissement d’équipements de pointe. Les professionnels de santé pourront désormais bénéficier jusqu'à 16 millions de francs, contre 8 millions précédemment.
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