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    Nouvelle Calédonie
  • Julien Mazzoni | Crée le 29.11.2018 à 04h25 | Mis à jour le 29.11.2018 à 06h35
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    André Gaspard avait eu 72 ans la semaine dernière. Photo Compact News 2012

    DISPARITION. C’est un personnage incontournable du paysage musical calédonien qui nous a quittés en début de semaine. André Gaspard était un artiste de talent, musicien, auteur-compositeur, qui a collaboré avec de nombreux groupes comme Spyral, fin des années soixante-dix, avec Jacky Salmon, Alain Vendange, Guy Tamani et Alain Eschembrenner ou Do Dat Jump, qui enflammait les scènes nouméennes dans les années 90. Il y a une dizaine d’années il avait sorti un album solo, Dice. Mais il luttait depuis huit ans contre une maladie neurodégénérative qui a fini par avoir raison de lui.

    André Gaspard avait découvert la musique dans les bals de sa jeunesse dans les années 50, lorsqu’il accompagnait son père, accordéoniste. Issu d’une famille de musiciens, ce Calédonien apprend le piano en Australie, le pays de sa mère, où il effectue une partie de sa scolarité.

    Ils sont nombreux aujourd’hui les artistes à se sentir orphelins. « Lorsque je suis arrivé en Calédonie, je ne parlais pas trop français alors on m’a orienté vers lui qui était anglophone. Avec Dédé, ça a collé tout de suite et on a fait de la musique rapidement. Il avait la patience de faire briller des tas d’artistes qui n’avaient pas d’expérience », se souvient Mike O’Flynn, chanteur du groupe Do Dat Jump, son ami de trente ans. Cette « forte gueule », qui a contribué à faire évoluer le statut des artistes et apporté sa pierre à la naissance de la Sacenc, a également fait partie des pionniers de la production locale dans les années soixante-dix, avec le studio Horizon, où il participe à l’enregistrement de cassettes pour des groupes tels que Groove Spirit. « C’était un personnage, confie le producteur Alain Lecante (Mangrove productions). On se voyait souvent pour refaire le monde. Il va nous manquer. »

    « Quand on se promenait en ville avec Dédé, il y avait toujours quelqu’un qui le reconnaissait, c’était impossible de passer inaperçu avec lui », raconte Dominique, son épouse.

    André Gaspard laisse derrière lui son épouse, Dominique, et deux filles, Eden et Melody. Mais aussi un grand nombre d’amis dans le milieu de la musique et bien au-delà. Celui qui a travaillé pendant vingt-quatre ans aux Nouvelles calédoniennes était également un grand amateur de cinéma. « Il avait une phrase fétiche, qu’il sortait lorsque quelque chose lui plaisait : "Ça, c’était un bon film" », confie Melody. Le générique de fin sera joué aujourd’hui au cimetière du 6e Km, de 10 h 30 à 14 heures. Pour un adieu en musique, sans aucun doute.


    Savoir +

    Mike O’Flynn dédiera le concert hommage à Pink Floyd du groupe Nautilus, prévu au Bout du monde demain, vendredi, à 19 heures, à son ami.

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