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    Nouvelle Calédonie
  • Jean-Alexis Gallien-Lamarche / jeanalexis.gallien@lnc.nc | Crée le 03.10.2018 à 04h30 | Mis à jour le 03.10.2018 à 06h36
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    En voulant rattraper le braqueur, le commerçant a chuté. Il s’est blessé au visage et à l’épaule. Photos J.-A.G.-L.
    FAITS DIVERS. Un lycéen de 17 ans a sorti un pistolet et réclamé la caisse au patron d’un bureau de tabac, hier. Celui-ci a réussi à faire fuir le braqueur avec une barre de fer. Le mineur a été interpellé.

    « C’est toi ou moi. » Alain Guirec-Baousson, une barre de fer dans les deux mains, a affronté son braqueur les yeux dans les yeux. « Il a joué avec la vie. Il aurait pu prendre une balle, je l’ai trouvé bien téméraire », confie Marie-Thérèse, sa femme, les yeux embués et visiblement choquée. À la retraite, Marie-Thérèse a remplacé quelques heures son mari derrière le comptoir du bureau de tabac Le Kiosque du Café de Paris, situé rue de Sébastopol, à Nouméa, le temps que son mari soit entendu par les policiers au commissariat. Hier, à 9 h 30, un jeune de 17 ans, capuche sur la tête, est entré dans le magasin d’Alain Guirec-Baousson et lui a demandé un paquet de tabac à rouler. « Je pensais qu’il avait 24 ou 25 ans. » Le garçon, un lycéen pas spécialement connu de la justice, fait alors mine de prendre de l’argent dans son sac à dos et sort… un pistolet noir qu’il braque sur le commerçant. Le braqueur lui intime l’ordre de lui donner la caisse. « D’un geste de la main, j’ai fermé la caisse enregistreuse et je lui ai dit que je ne pouvais plus la rouvrir, témoigne la victime de 69 ans. Il a été surpris. Il a reculé, puis il a dit que je ne devais pas appeler la police ou déposer plainte. » Le coup de bluff du commerçant marche à merveille.

    « J’ai voulu me défendre »

    Alain Guirec-Baousson profite de ce moment-là pour s’emparer d’une barre de fer cachée sous son comptoir. Il s’avance ensuite vers le jeune qui continue de le braquer tout en reculant. « C’est toi ou moi », lui lance le sexagénaire. « Je ne voulais pas me laisser faire. J’ai pensé qu’il ne tirerait pas car s’il avait voulu me faire peur, il aurait fait usage de son arme tout de suite. J’ai voulu me défendre. » Comprenant qu’il avait raté son coup, le braqueur s’enfuit. Alain Guirec-Baousson le poursuit mais chute lourdement en manquant une marche devant sa boutique. « J’ai voulu le frapper dans le dos mais je l’ai loupé et j’ai trébuché. J’ai mal à l’épaule, au poignet et au visage. »

    Interpellé par la police quelques instants plus tard, le braqueur a été placé en garde à vue. Celle-ci devait être prolongée hier soir afin qu’il soit plus longuement entendu par les enquêteurs. Son pistolet a été retrouvé. Il s’agit d’une arme factice. « Quand on vous pointe l’arme dessus, je vous assure qu’on ne sait pas si c’est une vraie ou une fausse arme », conclut Alain Guirec-Baousson.

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