- Baptiste Gouret | Crée le 10.06.2024 à 15h17 | Mis à jour le 10.06.2024 à 16h29ImprimerAvec la dissolution de l’Assemblée nationale, le projet de dégel du corps électoral pourrait être abandonné. Photo Geoffroy VAN DER HASSELT / AFPAprès l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République et la convocation de nouvelles élections législatives, l’incertitude demeure autour du projet de loi constitutionnelle visant à modifier le corps électoral, à l’origine des émeutes qui secouent le pays depuis un mois. L’abandon du texte reste toutefois le scénario le plus probable.
Quelles conséquences va avoir le chamboulement politique français sur le projet de loi constitutionnelle visant à modifier le corps électoral calédonien, à l’origine de la crise insurrectionnelle qui frappe le Caillou depuis bientôt un mois ? Après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, la question se pose sur le maintien du texte tel qu’il a été doublement voté, d’abord au Sénat puis à l’Assemblée nationale.
Le président de la République avait déjà mis un sérieux coup d’arrêt au projet de loi, lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie le 23 mai, en annonçant qu’il n’y aurait "pas de passage en force" et donc qu’il ne convoquerait pas, dans l’immédiat, le congrès de Versailles.
"Coup de grâce" porté au projet de loi
Qu’en est-il maintenant que le mandat de l’ensemble des députés français est remis en jeu ? "Tous les textes en cours sont considérés comme abandonnés", affirme Anne-Charlène Bezina, constitutionnaliste, dans un article publié sur le site Public Sénat. Ce sera notamment le cas du projet de loi sur la fin de vie, qui devait finir son parcours législatif la semaine prochaine à l’Assemblée nationale. "C’est l’application normale du droit", poursuit Anne-Charlène Bezina, qui précise, toujours à Public Sénat, qu' "il ne s’agit pas d’une coutume". "La signature du décret de dissolution signe l’interruption de la session ordinaire", continue la constitutionnaliste, qui explique qu' "on ne peut pas considérer qu’il reste quelques jours pour voter un texte".
Reste que, à la différence des autres projets de loi, celui visant à modifier le corps électoral calédonien a déjà été voté par les deux chambres. Serait-il possible de faire voter, en congrès de Versailles, des députés nouvellement élus qui n’ont pas approuvé ce texte lors de son passage à l’Assemblée nationale ? Cela semble peu probable.
Pour un spécialiste de la question calédonienne, "cette dissolution porte le coup de grâce à un projet de loi qui avait déjà du plomb dans l’aile".
MERCI DE VOUS IDENTIFIER
Vous devez avoir un compte en ligne sur le site des Nouvelles Calédoniennes pour pouvoir acheter du contenu. Veuillez vous connecter.X
J'AI DÉJA UN COMPTEJE N'AI PAS DE COMPTE- Vous n'avez pas encore de compte ?
- Créer un nouveau compte
Vous avez besoin d'aide ? Vous souhaitez vous abonner, mais vous n'avez pas de carte bancaire ?
Prenez contact directement avec le service abonnement au (+687) 27 09 65 ou en envoyant un e-mail au service abonnement. -
-
DANS LA MÊME RUBRIQUE
-
VOS RÉACTIONS
- Les transports aériensà consulter ici