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    Nouvelle Calédonie
  • Anthony Fillet anthony.fillet@lnc.nc | Crée le 07.07.2021 à 18h10 | Mis à jour le 08.07.2021 à 00h08
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    Sylvain Bova (à gauche) et Germain Haewegene sont en quête d'une première participation aux Jeux paralympiques, eux qui ont déjà connu les championnats de France et d'Europe, mais jamais du monde. Photo W.d.L.
    Une troisième vague d'athlètes sélectionnés en athlétisme pour les prochains Jeux paralympiques (24 août - 5 septembre) a été officialisée mardi soir. Le sprinteur non-voyant Sylvain Bova et son guide Germain Haewegene n'en font pas partie. Il leur reste toutefois une petite chance d'aller au Japon.

    Sylvain Bova a fêté son 35e anniversaire il y a deux semaines et demie, dans un hôtel des quartiers Sud. "On revenait des championnats d'Europe et de France, on était en septaine au Méridien. On a chanté pour lui depuis notre chambre", se marre son entraîneur au Pôle France et en sélection nationale.

    Nul doute qu'Olivier Deniaud est prêt à chanter à nouveau, y ajoutant même une petite danse, si Sylvain est finalement du voyage à Tokyo.

    Pour le moment, le sprinteur et son guide de bientôt 25 ans restent en salle d'embarquement, sans billet d'avion dans les mains. Leurs performances des derniers mois n'ont pas été suffisantes pour faire partie des deux premières vagues de qualifiés, au contraire de trois autres Calédoniens : les sprinteurs en fauteuil Pierre Fairbank (49 ans) et Nicolas Brignone (32 ans) et le lanceur Thierry Cibone (47 ans).

    Ils ne figurent pas non plus dans la troisième vague, validée par le Comité paralympique et sportif français et dans laquelle on trouve une femme et trois hommes. L'un d'eux, Trésor Makunda, est un concurrent direct de Sylvain Bova. Avec Timothée Adolphe, déjà qualifié, ils seront donc deux Français dans cette catégorie (T11, non-voyant) et cette discipline (sprint), en attendant peut-être un troisième avec le Calédonien.

    Forte concurrence

    Les chances de Sylvain et Germain sont désormais faibles, mais pas inexistantes. Il n'y aura pas de quatrième vague, mais "une place de plus est déjà assurée pour la France, en garçon", précise Olivier Deniaud. Le dossier de Sylvain a été transmis. Toutefois, la concurrence est rude, avec notamment "un sauteur en hauteur, un sauteur en longueur et un athlète de sport adapté qui fait du 1 500 mètres". Le coach attend la réponse "dans environ une semaine". Derrière cette opportunité, il pourrait y en avoir une autre. "Chaque pays a un quota d'athlètes. Si certains décident de ne pas aller à Tokyo, des places seront rendues", pose Olivier Deniaud. Cela pourrait alors profiter à Sylvain Bova. "Maintenant, on est au cas par cas." Le suspense va donc se poursuivre, mais pas longtemps. "La date limite" d'engagement pour les Jeux, "c'est le 1er août".

    En perte de vitesse

    Une autre option mérite d'être envisagée : celle d'un forfait de Timothée Adolphe ou de Trésor Makunda. "Sylvain serait alors pris", note l'entraîneur, rappelant néanmoins que les places sont chères. Au sein de l'équipe de France d'athlétisme handisport, "on est environ 30 sur des championnats d'Europe, 25 sur des championnats du monde et un peu moins de 20 aux Jeux paralympiques". Ce qui ne plaide pas en la faveur de Sylvain Bova, ce sont ses performances récentes, début juin aux championnats d'Europe (en Pologne) puis de France (à Albi) : sur 100 mètres, seule distance sur laquelle il pourrait s'aligner aux Jeux, "il n'est pas descendu sous les 12 secondes". Plus largement, son meilleur temps depuis janvier est de 11''78, au-dessus de son record personnel (11''40) réussi en novembre à Nouméa. Sachant qu'une place en finale (à quatre, et non à huit comme en valide) à Tokyo devrait se jouer "en 11''20 ou 11''30", rappelle Olivier Deniaud."Sylvain a eu une blessure aux ischios" en début d'année, "il a eu du mal à revenir, il est un peu crispé quand il court". Une place pour Tokyo le détendrait sûrement.

    REPÈRES

    Resté concentrés

    En attendant de savoir s'ils iront au Japon, Sylvain Bova et Germain Haewegene continuent de s'entraîner au stade Numa-Daly.

    Départ le 15 août

    Les trois athlètes paralympiques calédoniens qualifiés (Pierre Fairbank, Nicolas Brignone et Thierry Cibone) et les trois coachs qui les accompagneront (Olivier Deniaud, Vincent Brignone et José Marques) auront un stage de préparation à Kobe à partir du 15 août. Une semaine plus tard, ils poseront leurs affaires à Tokyo, avant de démarrer la compétition. À Rio en 2016, la Calédonie avait déjà trois athlètes : Pierre Fairbank, Nicolas Brignone et la lanceuse Rose Welepa.

    Pas de résultat

    Le tennisman Stéphane Houdet sera, avec la judoka Sandrine Martinet, porte-drapeau de la délégation française à Tokyo. Le Calédonien Pierre Fairbank serait arrivé 2e du classement, établi par un vote du public sur internet (plus de 40 000 personnes selon le comité paralympique français). Quel était l'écart entre les deux premiers ? Les résultats précis n'ont pas été communiqués. Vingt-quatre heures après l'annonce, et malgré leurs demandes, ni Pierre Fairbank, ni son coach Olivier Deniaud, ni le président du CTOS Christophe Dabin n'avaient les scores.

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