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    Nouvelle Calédonie
  • Julien Mazzoni | Crée le 03.03.2021 à 20h25 | Mis à jour le 03.03.2021 à 20h43
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    Des rafales à 200 km/h, de grosses pluies et une forte houle sont à craindre. Illustration Météo-France NC
    Niran se renforce et se rapproche. Elle devrait devenir cyclone dans les prochaines heures. La préalerte sera déclenchée dès ce jeudi matin. Petit rappel des consignes à destination des travailleurs.

    Cette fois, pas question de se laisser déborder. La dépression tropicale Niran, qui s'est formée au large du Queensland, devrait évoluer en cyclone dans la nuit de mercredi à jeudi et provoquer de fortes précipitations à partir de vendredi, voire des inondations, selon la Direction de la Sécurité civile et de gestion des risques. Le pays sera donc en préalerte jeudi matin. Les vents en son centre pourraient générer des rafales de 200 km/h et une forte houle. Des pluies violentes sont également attendues et des inondations sont à craindre, ajoute la DSCGR.

    De nombreuses personnes se demandent si elles devront se rendre au travail vendredi, en prenant le risque de se retrouver coincées en cas de passage en alerte 2 en cours de journée, comme ce fut le cas lors du récent passage de Lucas. Le mercredi 2 février au matin l'alerte 1 était déclenchée, indiquant que la dépression passerait dans les dix-huit heures suivantes. Or, les autorités avaient activé l'alerte 2 à la mi-journée. De nombreux travailleurs s'étaient alors retrouvés coincés sans pouvoir regagner leur domicile, en raison des routes submergées et de l'arrêt des transports en commun. "Tout le monde a été pris de court, admet Mélissa Magnier, responsable du réseau Tanéo. Dorénavant, dès l'annonce de l'alerte 1 nous cesserons progressivement le service et nous ne le reprendrons qu'une fois l'alerte 2 levée. L'objectif est de ne plus se faire prendre au piège."

    "À chaque crise, on remet en question le dispositif. Après Lucas, les acteurs se sont retrouvés pour discuter des points à améliorer. Il en est ressorti qu'il fallait augmenter les paramètres à prendre en compte dans le déclenchement des alertes, explique Alexandre Rossignol, à la Sécurité civile. On ne peut plus uniquement se baser sur la force des vents. La quantité de pluie, les marées, la force de la houle sont des paramètres à prendre en compte. Mais nous voulons également éveiller les consciences et rappeler que le premier acteur de la sécurité, ce n'est ni Météo-France, ni le gouvernement, ni la DSCGR, mais c'est le citoyen lui-même."

    "Humaniser les décisions"

    La Direction du travail et de l'emploi rappelle sur sa page Internet les consignes à destination des entreprises. En préalerte, celles-ci doivent informer leurs salariés de la situation et établir un plan de cessation d'activité, en tenant compte de l'heure approximative du passage du phénomène. En d'autres termes l'employeur doit s'assurer que l'employé pourra regagner son domicile en toute sécurité. En alerte 1, "l'obligation d'aller travailler demeure, mais doit être mesurée et évaluée en fonction des contraintes", notamment pour libérer le personnel "en temps et en heure pour qu'il rejoigne son lieu de résidence". Le texte ajoute que "lorsque le passage est prévu dans la journée, il est fortement recommandé de permettre au salarié de ne pas se rendre au travail."

    L'alerte 2 signifie l'arrêt de toute activité professionnelle. La reprise du travail s'effectue une fois l'alerte 2 levée, en phase de sauvegarde. "Le principe, insiste Philippe Di Maggio, chef du service prévention à la DTE, c'est que chaque personne doit pouvoir rentrer chez elle. C'est à l'employeur de faire attention à ça. Par ailleurs, le temps non travaillé doit être récupéré." Une personne qui ne viendrait pas travailler ne doit pas non plus s'exposer à des sanctions, à condition bien sûr de prévenir son employeur. "Même s'il n'y a pas de règle générale, on s'arrange pour qu'il n'y ait pas de perte de salaire. Ce n'est la faute ni du salarié ni de l'employeur. À eux de s'entendre pour trouver un arrangement. Il est capital d'humaniser les décisions dans ce type de circonstances."

    Les consignes

    En préalerte

    Suivre l'évolution du phénomène et écouter les consignes diffusées par les médias. Ne pas planifier d'activité en extérieur de longue durée. Faire le plein de carburant. Constituer une trousse de premiers secours. Contrôler les toitures et enlever tout objet pouvant devenir un projectile. Contrôler et nettoyer les chéneaux et les gouttières. Élaguer les arbres à proximité des habitations. Prévoir des moyens d'éclairage de secours et constituer une réserve d'eau potable et de denrées alimentaires. Ne pas sortir en mer, renforcer les amarres des bateaux à quai.

    Alerte 1

    Choisir un hébergement en cas d'un trop grand éloignement du domicile. Démonter les installations aériennes, échafaudages... Ne plus pratiquer d'activité nautique. Rejoindre le lieu de résidence. Si le domicile n'est pas une construction solide ou s'il est situé dans une zone menacée par la marée de tempête ou une inondation, gagner un abri sûr signalé par les services municipaux, faire part de ce choix aux voisins ou à la famille et s'y tenir. Abriter les animaux domestiques. Poser du ruban adhésif sur les baies vitrées, mettre les documents personnels (papiers d'identité, carnets de vaccination...) à l'abri.

    Alerte 2

    Ne plus circuler. Rester confiné à l'intérieur et veiller à s'éloigner des baies vitrées. Surveiller la résistance de l'abri en redoublant de vigilance la nuit. Être attentif au risque d'inondation en permanence malgré des accalmies. Attendre impérativement la fin de l'alerte de niveau 2 pour sortir.

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