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Mer. Le drame survenu dans la nuit du 31 juillet au 1er août 1953 n’est pas tombé dans l’oubli. C’est à Maré que les 126 passagers de La Monique, tous disparus en mer, ont été vus pour la dernière fois. Comme chaque année, l’île a honoré son devoir de mémoire hier matin. Une histoire partagée par l’ensemble des Calédoniens, comme un symbole du destin commun. Texte et photos : Sophie Mendès / Charlie Réné
Soixante-quatre ans, et le souvenir est vif. Comme chaque année, une cérémonie a été organisée hier matin à Maré, autour de la stèle commémorative dressée en 2013 et listant les noms des 108 passagers et 18 hommes d’équipage disparus avec La Monique. Face à l’océan qui a vu sombrer le caboteur, les enfants des écoles de Wakuarory, Hnawayac, Tadine et Cengeité assurent l’animation musicale, sur les paroles, maintenant réputées, du vieil Abraham Manané, et leurs poésies.
Parmi les personnalités invitées au traditionnel dépôt de gerbes, Louis-José Barbançon, historien et fils du mécanicien de La Monique, et Charles Ohlen, fils du capitaine, accompagnés de leurs enfants. « Il faut assurer une continuité et que cet événement passe de génération en génération », a insisté l’historien.
Pierre Ngaiohni, maire de Maré, émet le voeu que la jeunesse soit mise au centre du 65e anniversaire de la tragédie, l’année prochaine. Pour « se rappeler du passé en se tournant vers l’avenir », il invite toutes les écoles à s’investir sur cette commémoration et toutes les familles de disparus à se joindre à une édition qu’il souhaite « spéciale ».
Aucun survivant et quasiment aucuns débris n’ont pu expliquer les conditions de la disparition de La Monique. Aujourd’hui certaines familles souhaitent une reprise des recherches de l’épave, d’autres s’y opposent.



